bio
Dupuisini a grandi dans les années 80 et 90 à Sherbrooke, Québec, où il passe beaucoup de temps à dessiner. Entre autres, il dessine ses héros sportifs et développe une passion pour des logos de toutes sortes. À l'aube de sa vingtaine, il s'établit à Montréal et travaille dans l’industrie du dessin animé avant d’y recevoir un diplôme en design graphique de la Faculté des arts de l’UQAM en 2013.¶ Après plus d'une décennie à développer des concepts graphiques au sein d'agences de comm, il entreprend un retour vers les arts plastiques et plus particulièrement la peinture. Son travail est une interprétation unique d’une variété d’histoires, fictives ou réelles, dans un style semi-abstrait coloré et impactant.¶ Le travail de Dupuisini attire l’attention grâce à ses couleurs vives et ses formes graphiques qu’il oppose de gestes intuitifs. Ses amalgames symboliques sont tirés des récits qui le touchent : mythes historiques, romans classiques, événements sociaux. Toutefois, son processus lui donne une grande liberté et amène souvent son idée initiale à révéler son propre sens, sa propre identité.¶

Photo : Yoakim Bélanger

démarche artistique
S’intéressant aux grands motifs universels, souvent tirés de textes classiques ou d’œuvres marquantes d’époques révolues, Dupuis pose la nature humaine et les aléas de l’existence au cœur de sa démarche. Souvent teinté d’humour, son travail invite au questionnement de par la représentation chimérique de concepts intemporels.¶ Étant fortement influencé par sa formation et son expérience de designer graphique, il intègre plusieurs ingrédients de cette pratique dans des amalgames complexes de symboles simples. Ses gouaches vibrantes présentent des arrangements surréalistes d’icônes, de typographie et de textures abstraites auxquels se mêlent des traits naïfs qui contrebalancent l’hégémonie picturale dominante de l’ensemble. La simplification des éléments et la priorisation donnée à leur lecture passe également par l’utilisation d’une palette de couleurs réduite. Stylistiquement, on ne peut nier les influences modernistes qui forment la base picturale des tableaux tout en reconnaissant une certaine touche de bad painting.¶ Malgré la clarté des symboles qui peuplent ses œuvres, la combinaison et la disposition de ceux-ci proposent des énigmes sociétales qui invitent à un questionnement plus individuel. Cette confrontation entre la pureté des formes et la complexité de l’ensemble rythme et singularise ses tableaux d’une manière qui lui est propre. Qu’il présente iconographiquement des scènes classiques ou qu’il insuffle la vie à des ensembles emblématiques, le mysticisme et l’humour qu’on y retrouve fascinent et interpellent.¶